
Date de naissance | 5 février 1952 Alençon (France) |
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Genre | Pop, soft rock, new wave, world music, variété française |
Activité | Auteur-compositeur-interprète, producteur de musique |
Instruments | Claviers, Fairlight CMI, guitare acoustique, percussions |
Années actives | 1971 ? 1986 |
Décès | 14 janvier 1986(à 33 ans) Gourma-Rharous (Mali) |
Daniel Balavoine est un auteur-compositeur-interprète français, né le à Alençon (Orne) et mort dans un accident d'hélicoptère le , à huit kilomètres de Gourma-Rharous (Mali), en marge du Paris-Dakar.
Porté par sa voix de « cristal » si reconnaissable, il connait le succès en 1978 et 1979 avec son titre Le Chanteur et son rôle de Johnny Rockfort dans l'opéra rock Starmania. Daniel Balavoine revendique ses influences anglo-saxonnes (admirateur de Peter Gabriel), et son attirance pour les innovations sonores, qui le font évoluer à partir des années 1980 vers une pop à dominance électronique, dont il reste l'un des pionniers en France.
Connu aussi par sa dimension sociale et son statut auto-proclamé de chanteur-citoyen, il se plait à répéter « Je m'emporte pour ce qui m'importe ». Bien vite réputé pour son franc-parler et ses prises de position médiatiques, il n'hésite pas à provoquer les corporations ou le monde politique dans des interventions restées célèbres. Durant les années 1985-1986, il devient l'un des premiers artistes « humanitaires » en s'engageant personnellement en faveur de l'Afrique par le biais du Dakar, œuvrant notamment à l'acheminement sur place de pompes à eau destinées à l'agriculture locale.
En dépit de sa courte carrière et d'une mort prématurée, Daniel Balavoine a écrit et composé plus d'une centaine de titres, et demeure aujourd'hui encore l'un des artistes francophones les plus populaires, fort de près de 20 millions de disques vendus et de tubes comme Mon fils ma bataille, Tous les cris les S.O.S., L'Aziza ou encore La vie ne m'apprend rien.
Biographie
Les débuts (1952-1978)
1952-1968 : la jeunesse
Issu d'une famille originaire des Landes et du Pays basque, Daniel Balavoine est le benjamin d'une famille de six enfants. Il a deux sœurs : Marie-Françoise (née en 1940) et Claire (née en 1943) et trois frères : Bernard (né en 1944), Guy (né en 1946) et Yves (né en 1948). Son père Émile est ingénieur en urbanisme et travaille pour le ministère de la reconstruction. Sa mère Élisabeth est antiquaire. Il passe la majorité de sa jeunesse dans le sud-ouest. En 1959, Daniel entre en pension à la suite de la mutation de son père en Algérie. C'est à la même époque que ses parents se séparent.
Lycéen à Pau, Balavoine est un élève doué, surtout en littérature. Il s'implique de très près dans la révolte étudiante de mai 68 et s'imagine alors faire une carrière politique. Mais la fin du mouvement le déçoit, et il décide de se lancer dans la musique.
Après trois mois de terminale, il quitte son établissement.
1968-1972 : le temps des groupes
Il débute chanteur de bal et se produit à Pau en interprétant Bob Dylan. Intégrant successivement les éphémères groupes de rock Réveil, Shake's puis Purple Eruption, il acquiert ainsi une petite notoriété locale.
En 1971 il décide de monter à Paris avec ses amis une première fois. Grande désillusion. Mais de retour à Pau, il est contacté par le groupe Présence, dont le chanteur vient de partir. De nouveau sur Paris, il passe une audition au cours de laquelle un autre jeune chanteur, du nom de Laurent Voulzy, concourt. Balavoine est retenu et commence à côtoyer les studios. Un premier 45 tours oscillant entre hard rock et slow sort chez Vogue, il ne s'en vendra que 247 exemplaires. Malgré l'échec de ce disque, Présence se produit un peu partout en France.
En 1972, le groupe signe chez Warner Bros et Balavoine le quitte.
1972-1978 : les années galères
Pour assurer le quotidien, Balavoine trouve un emploi de disquaire mais ne renonce pas pour autant à la musique. En 1973 la maison de disques Vogue le rappelle et l'encourage à entamer une carrière solo. Le 45 tours Viens vite sort mais obtient à peine plus de succès qu'à l'époque de Présence. Il gardera un mauvais souvenir de cette période en raison des exigences du directeur artistique. Accompagné de son frère Guy, Daniel, ayant quitté Vogue, devient alors choriste. La même année, ils sont engagés dans l'opéra rock La Révolution française de Claude-Michel Schönberg.
À la même période, Patrick Juvet prépare son passage à l'Olympia et recherche un choriste avec une haute tessiture. Contacté par sa productrice, Daniel est engagé et entame avec l'artiste une tournée au cours de l'année 1974. Daniel Balavoine lui compose une chanson Couleurs d'automne pour son prochain album intitulé Chrysalide ; Patrick Juvet, généreux, la lui laisse chanter. Le disque sort chez Barclay. C'est d'ailleurs pendant cet enregistrement que Daniel fait la connaissance d'Andy Scott, ingénieur du son qui ne le quittera plus. Séduit par la voix de Balavoine, Léo Missir, vice-président et directeur artistique de Barclay, lui fait signer sur le champ un contrat de trois albums. Leur collaboration durera bien au-delà.
Le premier 33 tours de Daniel Balavoine sort en mars 1975 et s'intitule De vous à elle en passant par moi. Aucun titre ne se démarque clairement, l'album ne rencontre pas le succès.
Peu avant il croise la route de Catherine Ferry dont il tombe amoureux. Il devient par ailleurs le pygmalion de la jeune femme. Elle est choisie pour représenter la France à l'Eurovision en 1976 et termine deuxième. Les frères Balavoine chantent les chœurs. Daniel écrira la majeure partie des futures chansons de Catherine Ferry.
Au cours d'un voyage en Pologne, Balavoine, heurté par le climat politique ambiant, imagine un album-concept autour du mur de Berlin. Intitulé Les Aventures de Simon et Gunther..., le disque sort en . Malgré le succès d'estime obtenu, les ventes restent faibles et Eddie Barclay s'impatiente des non-résultats du chanteur et fait savoir à Léo Missir que le prochain album sera décisif.
Entre-temps Michel Berger, qui est en passe d'achever la composition de l'opéra rock Starmania, cherche un chanteur pour interpréter le rôle de Johnny Rockfort. Impressionné par une prestation de Balavoine qui interprète à la télévision Lady Marlène, (l'unique titre du dernier album ayant réussi à percer), il l'embauche. Dés lors débute entre eux une grande et fraternelle amitié[réf. nécessaire].
Une vie de chanteur (1978-1982)
1978-1979 : la reconnaissance
En sort l'album studio de Starmania, dont, de nombreux titres deviennent en quelques semaines des hits. Balavoine y interprète Quand on arrive en ville, Banlieue nord et le S.O.S. d'un terrien en détresse, composé et taillé sur mesure à sa voix. Le disque demeure la septième meilleure vente française de l'Histoire, cumulant deux millions deux cent mille unités. (L'œuvre, plus tard, adaptée en anglais sera tout aussi bien accueillie à l'étranger).
En parallèle - et après deux 45 tours encore peu rentables : Je suis bien et Le français est une langue qui résonne - Daniel Balavoine enregistre son troisième album Le Chanteur avec le groupe Clin d'?il (Patrick Dulphy: guitares acoustiques, Bernard Serre: basse, Roger Secco: batterie / chant, Hervé Limeretz: claviers, Jean-Paul Batailley: percussions / batterie, Patrick Bourgoin: cuivres, Guy Balavoine: chœurs, Colin Swinburn: guitare), dans les bacs quelques semaines avant la sortie de Starmania. Clin d'?il participera aussi aux deux albums suivants. La chanson éponyme, (devenu un standard incontournable du répertoire francophone)[réf. nécessaire], qui donne son titre à l'album, obtient un succès fulgurant et se vend à plus d'un million d'exemplaires, entraînant avec lui quelque huit cent mille albums vendus[réf. souhaitée]. Avec ce titre, Balavoine lucide et amer, chante les ambitions et les craintes d'un artiste en devenir. Il évoque la fulgurance du succès d'un nouveau venu dans le monde de la chanson, « J'me présente/je m'appelle Henri, (...), j'suis chanteur, je chante pour mes copains », qui adulé du public et reconnu par les médias donne « des concerts de 100 mille personnes, où même le tout Paris s'étonne », puis passe au terme d'une longue carrière du statut d'idole à celui de vieux chanteur jugé ringard par la jeune génération « les nouvelles de l'école, (...), bruleront mon auréole, saliront mon passé » et s'achève, après l'abandon de toute illusion et le désamour du public, par : « J'veux mourir malheureux / pour ne rien regretter ». Extraits du même album, Les oiseaux et Lucie sont aussi des hits.
Cette double réussite, quasi-simultanée, fait passer Daniel Balavoine de simple inconnu au statut de vedette en devenir, ce qui, par la même occasion lui permet de renouveler sereinement son contrat chez Barclay.
Du 10 avril au 3 Starmania est joué au Palais des congrès de Paris, où cent mille personnes au total assistent au spectacle. La distribution, outre Daniel, se compose de France Gall, Fabienne Thibeault, Étienne Chicot, Diane Dufresne, Nanette Workman pour ne citer qu'eux. Balavoine marque profondément cette production et cette participation accroit davantage sa notoriété en lui donnant une image de rebelle, voyou et tendre à la fois.
Fort de cette expérience, il enregistre son quatrième album Face amour / Face amère, qui sort en . Le disque se vend moins bien que le précédent, souffrant des ventes de ce dernier qui sont encore très importantes[réf. nécessaire]. Le disque comprend notamment : Love Linda, dédié à sa nouvelle compagne Linda Lecomte, Rougeagèvre, Ces petits riens une douce balade pop et Me laisse pas m'en aller dont la construction musicale rappelle celle du Chanteur. Sans réel tube, le disque est moyennement accueilli par le public, tout en étant salué par la critique qui lui décerne le prix Raoul-Breton. À Lille, au mois de novembre il donne le premier concert à son nom[réf. nécessaire].
1980-1981 : Un autre monde
Balavoine se produit à l'Olympia du 31 janvier au .
Toujours en ce début d'année 1980, il apparait dans le film Alors... Heureux ? jouant le rôle d'un brancardier homosexuel ; il compose également la musique du film.
Il fait aussi sensation le , lors d'un débat au journal de midi sur Antenne 2 au cours duquel il prend à partie François Mitterrand, alors premier secrétaire du Parti socialiste et par la même occasion les journalistes présents sur le plateau, les accusant d'ignorer les problèmes de la jeunesse dans un monologue resté célèbre. Les médias l'érigent alors en porte-parole de cette même jeunesse ; un rôle qu'il réfute et dont il désirera toujours se défaire estimant que ce n'était pas du tout son intention[réf. nécessaire]. Créant la polémique, il devient désormais un invité incontournable des émissions-débats, devenant un "bon client" aux yeux des médias. Après cette intervention, il est catalogué comme chanteur engagé dans l'esprit du grand public[réf. nécessaire].
En bon ami, il soutient à l'époque la candidature de Coluche à l'élection présidentielle de 1981. Après le retrait de ce dernier, François Mitterrand lui demande de se joindre à sa campagne[réf. nécessaire] ; Balavoine sensible aux idées de gauche, chante dans la première partie de ses meetings pendant quelques semaines avant de se rétracter, refusant ce qu'il estime être une récupération politique[réf. nécessaire].
En , il revient avec l'album Un autre monde, disque contenant les tubes : Mon fils ma bataille (inspiré du divorce de son guitariste et ami Colin Swinburne), Je ne suis pas un héros (initialement écrit pour l'album À partir de maintenant de Johnny Hallyday), La vie ne m'apprend rien, qui deviennent des incontournables de son répertoire, tout comme, dans une moindre mesure, Lipstick Polychrome.
Fort du succès de ses nouvelles chansons, Daniel réinvestit la scène de l'Olympia du 10 au 14 mars 1981. Il fait salle comble et enregistre son premier album en public, Balavoine sur scène qui parait en . La Chine est très présente dans ce spectacle[précision nécessaire]. Il entame ensuite une grande tournée et participe, le 22 octobre, au concert 100 artistes pour les prisonniers d'opinions, au profit d'Amnesty International.
1982 : Vendeurs de larmes
Durant l'hiver 1981, il part à Ibiza enregistrer un sixième 33 tours avec de nouveaux musiciens, dont le batteur américain Joe Hammer. À 30 ans Balavoine veut entamer un nouveau virage musical, plus rock, plus électronique, s'écartant de plus en plus de l'acoustique. En avril sort Vendeurs de larmes porté par la chanson Vivre ou survivre, qui devient très vite un tube.
Dieu que l'amour est triste, Soulève-moi et le titre éponyme de l'album sont aussi notables. Ce disque rencontre un grand succès public et obtient le prix Diamant de la chanson française.
Estimant que ses productions sont maintenant dignes de concerts plus imposants, il investit la plus grande salle parisienne de l'époque, le Palais des sports, où il joue à guichets fermés du 9 au . Les moyens mis en œuvre sont importants et Balavoine offre au public un grand spectacle. Séduit par l'acoustique du lieu ainsi que son ambiance, il restera fidèle à cette salle.
Il se voit également proposer un second rôle au cinéma dans le film Qu'est-ce qui fait craquer les filles....
Balavoine sans frontières (1983-1986)
1983 : Loin des yeux de l'Occident
Passionné de sports mécaniques, Balavoine participe en janvier au Paris-Dakar. Tombé en panne à la première étape, il suit la caravane en touriste et découvre l'Afrique. Électrochoc pour Daniel Balavoine qui prend violemment conscience de la famine et de la pauvreté du continent. Revenant avec des images dures, il déclare : « Lorsqu'on voit au détour d'un village un môme à quatre pattes en train de ramasser des mouches pour les manger, il n'y a plus rien à dire ».
Durant l'été, il part en Écosse composer son septième album Loin des yeux de l'Occident. Sorti en et réputé être son album le plus engagé[réf. nécessaire] , les textes évoquent les femmes du tiers-monde avec Pour la femme veuve qui s'éveille, la torture avec Frappe avec ta tête, la drogue avec Poisson dans la cage, les dictatures d'Amérique du Sud avec Revolucion. Notons également : Partir avant les miens, dont le texte à l'annonce de sa mort sonnera comme étrangement prémonitoire. Musicalement, le disque, inspiré par Peter Gabriel, mêle sonorités électroniques et ambiances « world music » avec l'emploi de percussions africaines.
Durant l'année, Balavoine participe au conte musical Abbacadabra avec Frida du groupe ABBA, avec laquelle il enregistre le single Belle.
Pendant trois semaines, à 18h30, il tient une chronique quotidienne de 2 minutes 30 sur une éphémère radio 95.2, il réagit sur l'actualité en rédigeant des billets d'humeurs. En il préfigure les Restos du Cœur dans une de ses chroniques en émettant l'idée d'une grande « banque alimentaire » . Certains politiques[Lesquels ?] feront comprendre au chanteur qu'il n'a pas à se mêler de tels sujets[réf. nécessaire] et l'idée n'ira pas plus loin.
Le chanteur invité à l'émission d'information 7 sur 7 le , jour de l'attentat du Drakkar au Liban où son frère Yves ? militaire ? est basé, il lance sous le coup de l'émotion : « J'emmerde les anciens combattants! ». Phrase en fait adressée à tous ceux qui souhaitent à la jeunesse « une bonne guerre ». Il poursuit avec véhémence et colère dans une diatribe profondément anti-politique et anti-militariste. Son propos fait scandale et deux semaines plus tard, il s'excuse publiquement dans une émission de Michel Drucker, ce qui n'empêche pas l'annulation de certains de ses concerts du fait de manifestations d'anciens combattants, notamment à Avignon[réf. souhaitée]).
1984 : la scène et la paternité
Balavoine entreprend une tournée marathon à travers la France durant l'hiver-printemps 1984. Le 2 avril, il fait une halte au Printemps de Bourges.
Le , naît son fils Jérémie. Daniel a rencontré sa mère Corinne pendant l'enregistrement de Vendeurs de larmes.
Dans l'émoi et à titre promotionnel pour sa rentrée parisienne, il compose un 45 tours inédit Dieu que c'est beau illustrant d'une manière métaphorique l'accouchement avec des références omniprésentes à la Genèse.
Sa tournée se clôture au Palais des sports du 21 au 30 septembre, où est enregistré le double album live Balavoine au Palais des sports. Daniel Balavoine présente au public un spectacle qui utilise les faisceaux Vari-Lite (projecteurs assistés par ordinateur dont le spectre est quasi-infini) et la technologie HF (sans fil). Le décor est très dépouillé, Balavoine privilégiant largement la lumière et le rendu sonore, qu'il désire irréprochable. La totalité des chansons a été réorchestrée soit dans des ambiances techno-world soit dans un rock très prononcé.
Durant l'année, il compose et écrit l'album Vivre avec la Musique pour Catherine Ferry, où il expérimente pour la première fois le sampleur Fairlight qu'il vient d'acquérir pour un prix exorbitant[réf. souhaitée].
1985 : Sauver l'amour
Le 1er janvier 1985, Balavoine se lance dans son deuxième Paris-Dakar comme copilote de Jean-Luc Roy à bord d'un Toyota. Ils arriveront à Dakar trentième.
L'année 1985 marque l'entrée du showbiz dans le monde de l'humanitaire: Les artistes du monde entier se mobilisent pour l'Éthiopie qui subit alors une famine effroyable. À l'initiative de Bob Geldof qui a créé Band Aid l'année passée, un concert planétaire est donnée le au Wembley Stadium qui est marqué par des performances scéniques, comme, par exemple, celle de Queen. Une délégation française, composée de Michel Berger, France Gall, Jean-Jacques Goldman, et Daniel Balavoine, est présente. Amer de n'être que spectateur de l'événement, le groupe décide de reproduire un exploit similaire en France. Ce sera le concert des Chanteurs sans frontières organisé par Renaud à La Courneuve le . Daniel Balavoine y chante en duo Je marche seul avec Jean-Jacques Goldman et Il jouait du piano debout avec France Gall. Le concert en plein air, dont le prix des places fut jugé trop onéreux, est un échec mais le disque SOS Éthiopie se vendra bien.
Durant l'été, Balavoine retourne en Écosse pour enregistrer son huitième album studio. Sauver l'amour parait en . Le disque est également diffusé en CD, format d'écoute encore rarissime à cette époque), ce qui, en bon amateur de nouvelle technologie, fait le bonheur de Daniel Balavoine. L'album est marqué musicalement par l'utilisation d'un sampleur Fairlight, permettant une large gamme de sonorités nouvelles et encore inédites en France où l'appareil n'est pas encore en usage[réf. nécessaire]. 1 240 000 albums et 1 580 000 singles seront vendus, ce qui en fait la meilleure vente toutes catégories confondues du chanteur.
On y trouve L'Aziza en hommage à sa femme Corine, juive-marocaine, le plus grand succès de l'album, dont les ventes en single dépassent le million d'exemplaires. Sur les neuf chansons que compte l'album, quatre deviennent des tubes : Tous les cris les S.O.S. hymne du désespoir, Sauver l'amour et Aimer est plus fort que d'être aimé. La quasi totalité des titres traitent d'un problème politique ou social: une jeunesse incomprise pour Petite Angèle, le sujet grave des enfants soldats avec Petit homme mort au combat, la rupture avec Ne parle pas de malheur et la sécheresse (et a fortiori la famine en Éthiopie) avec Un enfant assis attend la pluie qui clos l'album. Après sa mort, on apprendra que l'artiste avait cédé en secret tous les droits de cette dernière chanson au profit de l'Afrique[réf. nécessaire]. Toute la fin de l'année 1985 est consacrée à la promotion du disque. Parallèlement il réalise deux titres pour Jeanne Mas : Cœur en stéréo et Oh Mama.
Balavoine participe à plusieurs manifestations parmi lesquelles, les premières Victoires de la musique le 23 novembre qu'il préside pendant une partie en remettant un prix à Jean Michel Jarre et au groupe Téléphone. Le 7 décembre, il reçoit le prix de la chanson anti-raciste pour L'Aziza des mains de Harlem Désir au nom de SOS Racisme. Militant de la première heure au sein de cette association, il était inscrit comme militant de base au comité de Colombes, son lieu de résidence. Quelques jours plus tard le 14 décembre, il participe au lancement officiel des Restaurants du cœur par son ami Coluche. Balavoine en est le premier parrain.
Par sa volonté d'être sur tous les fronts, le chanteur se voit extrêmement médiatisé à cette période.
Paris-Dakar, Paris du Cœur
Le représentant en France de Band Aid, Lionel Rotcage, l'encourage ainsi que Michel Berger, France Gall et Richard Berry à s'investir dans l'opération Action Écoles qui consiste à créer des comités d'élèves dans tous les établissements scolaires de France afin de lever des fonds et de financer des projets précis sur le continent africain.
Parmi ces projets, Daniel Balavoine se voit confier la responsabilité de l'opération Pompes à eaux pour l'Afrique, qui l'amène à repartir sur le Paris-Dakar, non pas en tant que concurrent, mais comme ambassadeur des Paris du cœur (une action humanitaire visant à installer des pompes à eaux dans des villages africains, en profitant de la logistique du rallye). Il supervise, avec l'aide du créateur et directeur de la course Thierry Sabine, ce programme en prenant appui sur le rallye. À l'aide d'une caméra et d'un appareil photo, il réalise un reportage au fur et à mesure de ses arrêts dans le but de le présenter sur le plateau de Champs-Élysées peu après son retour (25 janvier). Parallèlement, il rédige des chroniques quotidiennes pour Europe 1. Il part donc le 6 janvier 1986 de Tamanrasset pour rejoindre l'équipe qui se trouve au Rallye Dakar .
Ainsi, le , on le voit assistant à l'installation d'une pompe à eau solaire dans un village voisin d'Agadez. C'est probablement sa dernière apparition télévisée.
Le 12 janvier, deux jours avant sa mort, il sauve la vie de la pilote Catherine Caly, alors gravement blessée, en l'évacuant d'urgence à bord de son avion. "Il faut être fou pour faire cette course ..." lui aurait-il dit.
14 janvier 1986, l'accident mortel
Présent lors du Paris-Dakar 1986 en tant qu'ambassadeur de l'action humanitaire des Paris du Cœur, Daniel Balavoine meurt dans l'accident de l'hélicoptère (Eurocopter AS350 écureuil) qui l'emmenait de Gao (Mali) au bivouac de Gourma-Rharous (Mali) le soir du , l'avant-veille de son retour en France. Les quatre passagers présents à ses côtés sont également tués : le pilote de l'hélicoptère François-Xavier Bagnoud, l'organisateur du rallye Thierry Sabine, la journaliste du Journal du dimanche Nathalie Odent et le technicien radio Jean-Paul Le Fur. En France, l'accident n'est connu que le lendemain, dans la matinée.
Plusieurs journalistes ont échappé à la mort ce jour-là. En effet, Daniel Balavoine, jusqu'au dernier moment, n'était pas invité à monter à bord. Patrick Poivre d'Arvor, Jean-Luc Roy et Yann Arthus Bertrand se seraient trouvés embarqués si des changements logistiques dans le choix des passagers n'avaient pas eu lieu.
La version la plus communément admise veut que cet accident soit dû aux conditions météorologiques difficiles. L'appareil, désorienté par un vent de sable et par la nuit, aurait raclé à haute vitesse le sommet d'une dune par trois fois (trois traces de patins) avant de se désintégrer sur une centaine de mètres, heurtant dans sa course un ou plusieurs acacias.
Le corps de Daniel Balavoine est, dans les jours qui suivent, rapatrié en France pour y être inhumé. Résident de Colombes, il est exposé un temps au public au funérarium de Nanterre. Ses obsèques furent célébrées le 20 janvier 1986 à Biarritz, où il repose désormais, au cimetière de Ranquine.
Un rêve brisé
La mort de Daniel Balavoine intervient à un moment charnière où le chanteur bouillonne de projets et rêve d'entamer une carrière internationale. Son seul succès francophone ne lui suffit plus, il désire s'exporter outre-Manche et créer un groupe.
Voulant se remettre en cause et repartir de zéro, il était convenu que, dès , Balavoine aille s'installer à Londres. Là-bas était prévue l'admission du chanteur dans un groupe dans lequel il n'occuperait pas forcément la place de chanteur ou de leader. Entièrement anglo-saxonne et réservée au marché anglais, cette nouvelle production nommée Bicycle aurait été pour lui non seulement un moyen de convaincre les critiques rocks que sa musique était digne de la Grande-Bretagne mais aussi de renouer avec ses débuts. L'équipe aurait été composée, outre Balavoine, du batteur Joseph Hammer, du guitariste John Wooloff et du claviériste Matt Clifford, le tout accompagné d'Andy Scott à la réalisation. La même équipe que pour l'enregistrement de Sauver l'amour. Un 45 tours à titre expérimental serait sorti au cours de l'année 1986, puis selon le succès un premier album anglophone vers fin 1987.
En parallèle, Balavoine voulait continuer sa carrière nationale. Sa salle fétiche, le palais des Sports, devait à nouveau l'accueillir pour trois semaines de show dès la fin . Il n'était d'ailleurs pas exclu que le groupe anglais s'occupe de la première partie du spectacle en interprétant des inédits. Le spectacle aurait inauguré une tournée qui se serait étendue de la France aux Pays-Bas, en passant par l'Allemagne jusqu'en mars 1987. Elle aurait rejoint celle de Jeanne Mas au palais des Sports de Lyon où les deux artistes envisageaient de donner un spectacle en commun.
Autour de la quarantaine, le chanteur, estimant que son métier n'est pas une fin en soi, disait vouloir mettre un terme à sa carrière pour pouvoir commencer autre chose. Politique, production, cinéma, écriture? il ne le savait pas encore. Certaines personnes de son entourage affirment qu'il aurait quand même continué.
Association Daniel Balavoine
L'Association Daniel Balavoine, loi 1901, a été créée en mars 1986, par les amis et la famille, pour répondre à l'appel de ceux qui souhaitaient continuer l'action de Daniel Balavoine et Thierry Sabine en Afrique de l'Ouest. Son but principal est de fournir des motopompes d'irrigation pour la culture du riz au Sénégal, en Mauritanie et au Mali (tracé du Paris-Dakar). Ce matériel est destiné aux coopératives villageoises, pour leur permettre d'atteindre l'auto-suffisance alimentaire. L'association est apolitique et sans position religieuse, et se veut ouverte à tous.
Hommages
Quatre jours après sa mort, Jean-Jacques Goldman lui a rendu hommage en direct dans Champs-Élysées en lui dédiant sa chanson Confidentiel, dont les paroles reflètent son état d'âme vis-à-vis du disparu.
Alors qu'elle remporta le concours « Tremplin de la musique du Festival de Wallonie » en 1986, Lara Fabian décide de faire figurer sur la face A de son premier 45 tours la chanson écrite et composée en hommage à Daniel Balavoine par Marc Lerchs L'Aziza est en pleurs. Remarquée par Claude Rappé de RTL, elle sera sélectionnée par le producteur Hubert Terheggen pour représenter le Luxembourg à l'Eurovision 1988.
Michel Berger a écrit et composé pour France Gall la chanson Évidemment (sur l'album Babacar, en 1987), en hommage à Daniel Balavoine. Il lui a également fréquemment dédié sa chanson La Minute de silence lors de concerts.
Dans son album Rocktambule (1988), Catherine Lara rend également hommage à Daniel Balavoine avec la chanson I.E.O.
De même, Francis Cabrel enregistre sur son album Sarbacane (1989) la chanson Dormir debout dans laquelle il rend hommage à « l'homme qui courait après Lucie » et « l'homme qui pouvait sauver l'amour ».
Jeanne Mas interprète systématiquement une chanson de Daniel Balavoine lors de ses tournées en France depuis la mort de ce dernier.
En 1990, Johnny Hallyday pour la première fois inscrit à son répertoire Je ne suis pas un héros, qu'il dédie lors de son tour de chant à Daniel Balavoine. Sortie en single, cette version live devient un tube et cela malgré la censure qui l'interdit de radio et de télé durant la Guerre du Golfe.
En 2004, les Enfoirés reprendront Tous les cris les SOS comme hymne officiel.
En 2010, le rappeur Soprano lui rend aussi hommage dans sa chanson Hiro en affirmant vouloir remonter le temps pour « boycotter » son décollage.
Marc Lavoine a pour sa part interprété Sauver l'amour en duo avec Joana Balavoine, fille de l'artiste disparu, lors de l'émission Daniel Balavoine, Évidemment diffusée en juin 2011.
Filmographie
- 1980 : Alors... Heureux ? de Claude Barrois : le brancardier - il a aussi composé la musique.
- 1982 : Qu'est-ce qui fait craquer les filles? de Michel Vocoret
Chansons emblématiques
- 1977
- Lady Marlène
- La porte est close
- 1978
- Le Chanteur
- Lucie
- Quand on arrive en ville
- Banlieue nord
- S.O.S. d'un terrien en détresse
- 1979
- Ne me laisse pas m'en aller
- Rougeagèvre
- 1980
- Mon fils ma bataille
- Je ne suis pas un héros
- Lipstick Polychrome
- La vie ne m'apprend rien
- Détournement
- 1982
- Vivre ou survivre
- Soulève-moi
- Dieu que l'amour est triste
- Vendeurs de larmes
- 1983
- Belle, (en duo avec Frida)
- Pour la femme veuve qui s'éveille
- Revolución
- Les Petits lolos
- Frappe avec ta tête
- Partir avant les miens
- 1984
- Dieu que c'est beau
- 1985
- L'Aziza
- Sauver l'Amour
- Aimer est plus fort que d'être aimé
- Tous les cris les S.O.S.
- Petite Angèle
- Un enfant assis attend la pluie
Compositions
Issu de la nouvelle scène française émergeant au milieu des années 1970, à savoir les Michel Berger, Cabrel, Renaud, Souchon, Voulzy ou Goldman, il se distingue par sa volonté de mettre en avant l'instrumentation électronique, et d'utiliser principalement les synthétiseurs (dans la deuxième moitié de sa carrière).
Il n'hésitait pas à critiquer une majorité d'artistes français établis, qu'il accusait alors de faire de la musique de « music hall », pas assez en rapport avec les attentes de la jeunesse tendant à se tourner davantage vers la musique anglo-saxonne.
Il prend pour modèle essentiellement le groupe Genesis et ses membres : Phil Collins mais surtout Peter Gabriel, détenteur d'un univers bien particulier, idole du chanteur. Une collaboration entre les deux artistes avait même été envisagée. Balavoine était enthousiaste face à l'arrivée des nouvelles technologies (le CD naissant et l'informatique) motivé par la perpétuelle recherche de sons nouveaux. C'est dans cette optique d'innovation qu'il s'essaye même à la world music avec Pour la femme veuve qui s'éveille dont découle l'album Loin des yeux de l'Occident. On dit de lui qu'il est un alchimiste de studio, perfectionniste voulant toujours être à l'avant-garde[réf. nécessaire].
On note que l'achat du Fairlight CMI marque un tournant décisif dans sa carrière. Grâce à ce matériel, il est l'un des premiers à avoir expérimenté le concept du home studio [réf. nécessaire]; l'informatisation de la musique lui permet de composer et travailler chez lui. Le sampleur Fairlight, permettant d'enregistrer des sons réels puis de les échantillonner pour pouvoir ensuite les jouer, lui octroie un éventail presque infini de possibilités musicales. En découlent des airs inédits, telle l'intro de Tous les cris les S.O.S. matérialisée par un vrai sifflement de train mêlé à des taiko japonais. Les percussions ainsi que les effets synthétiques (synthèse proche de l'orgue ou du violon) occupent un rôle qui ne cessera de croître, devenant ainsi priorité sur Sauver l'amour. Sauver l'amour ne peut pas être non plus réduit à un album de « laboratoire », album dont certains morceaux seraient d'ailleurs qualifiés d'électro-pop aujourd'hui, le solo de guitare de L'Aziza joué en une prise au retour du Live Aid par John Woolloff est un parfait contre-exemple et révèle que certains titres requièrent toujours beaucoup de spontanéité.
Compositeur avant d'être auteur, Balavoine passe la majeure partie de son temps à élaborer ses musiques. Les textes sont écrits rapidement et toujours au dernier moment ; à titre d'anecdote Le Chanteur a été écrit en trois quarts d'heure sur un coin de console[réf. obsolète]. Balavoine n'est pas musicien de formation, par conséquent il travaille à l'oreille, ne sachant pas écrire la mélodie.
Discographie
Albums studio
Albums live
DVD
- 2005 : Le chanteur (double DVD)
- 2007 : Master Série
Diverses participations
- La Révolution française (1973) opéra-rock de Claude-Michel Schönberg et Alain Boublil.
- Starmania (1978, album concept enregistré en studio) et Starmania, le spectacle (1979, enregistré en public au Palais des congrès à Paris)
- Chrysalide, de Patrick Juvet (1974)
- Patrick Juvet vous raconte son rêve - (Olympia 73), de Patrick Juvet (1973)
- A participé activement à la carrière de Catherine Ferry (Bonjour bonjour, Vivre avec la musique, Quelqu'un quelque part, ?), dont il a écrit la plupart des chansons. Il a aussi fait les chœurs ou des duos avec elle.
- Fait les choeurs de J'pense à elle tout l'temps de l'album USA/USSR (Amazoniaque), de Yves Simon en 1983.
- Belle en duo avec Frida, chanteuse du groupe ABBA, en 1983. C'est un extrait du conte pour enfants Abbacadabra, dans lequel jouent et chantent Catherine Ferry, Fabienne Thibeault, Plastic Bertrand, Daniel Balavoine?
Sa musique
Le style Balavoine
Balavoine, l'anglo-saxon
« Je ne fais pas de la variété, cela n'a rien à voir avec la musique de Michel Sardou », résumait Daniel Balavoine.
Durant toute sa carrière, il n'a de cesse de blâmer les critiques rock qui, à son sens, censurent son statut de « rockeur » et ne reconnaissent pas à part entière son travail, ou tout simplement ne considèrent pas sa musique comme étant du rock. Cette quête permanente de reconnaissance artistique fut plus ou moins récompensée en 1984, année où l'émission Les Enfants du rock lui consacre un portrait. Il gardera toutefois une profonde amertume envers cette presse spécialisée. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles il voulait partir en Angleterre, dans l'idée qu'y fonder un groupe de rock lui aurait assuré une légitimité à long terme.
Grand détracteur de la catégorie « variétés », du moins dans le sens péjoratif qu'on lui donne, il essaie, à la moindre interview et par tous les moyens, d'échapper à cet étau, à son goût hautement réducteur. Balavoine définit la musique comme prioritaire sur les textes, sans pour autant les dénigrer, se distinguant ainsi du modèle français de tradition plutôt littéraire ne voulant en aucun cas être comparé à des poètes tels que Jacques Brel, Georges Brassens ou Léo Ferré. Il désire faire la synthèse entre la musicalité rock anglaise et la langue française à laquelle il reste viscéralement attaché (il chante en 1978 Le français est une langue qui résonne), déplorant le diktat sur les marchés du disque d'une mondialisation linguistique anglo-saxonne. Daniel Balavoine est l'un des rares chanteurs français à avoir introduit des instrumentaux dans ses albums studios : Un autre monde, (dans l'album éponyme de 1980) et La danse, (en 1982, album Vendeurs de larmes).
Les textes
Son écriture, engagée par les sujets traités, dresse le portrait de facettes sensibles de la société (célébrité, divorce, enfance, argent et réussite sociale, travail, guerres, drogue, torture, politique, amour, tolérance et racisme, drames humanitaires, vie et mort, etc.). Il inclut dans une grande majorité de ses chansons la notion d'espoir au sein d'un environnement majoritairement désespérant, Vivre ou survivre et Tous les cris les S.O.S. illustrent bien cette idée, autant textuellement que musicalement. Balavoine est fréquemment montré comme appartenant à une certaine mouvance romantique.
Un chanteur à voix
Sa voix reste néanmoins sa principale caractéristique. Puissante et assez singulière, on la reconnait par son timbre haut perché et parfois volontairement éraillé. On lui décerne la plupart du temps une amplitude de trois octaves (généralement représentative de la montée effectuée sur le S.O.S. d'un terrien en détresse qui couvre aussi bien les graves que les aigus). La confusion qu'engendre sa tonalité naturellement plus haute que la normale, aurait tendance à l'oreille, à majorer son étendue vocale. Il n'utilise que peu la voix de tête et reste la majeure partie du temps en voix pleine (normale) qui lui suffit pour chanter haut.
Succès posthume
En seulement huit ans de succès (1978-1986), Balavoine laisse plus d'une quinzaine de tubes. Nombre d'artistes ont interprété ultérieurement des chansons de son répertoire tel que Jeanne Mas, Liane Foly, Léna Ka, Nicole Rieu, Pascal Obispo, Patrick Fiori, Florent Pagny, la troupe des Enfoirés, Grégory Lemarchal ou Marie Denise Pelletier pour ne citer qu'eux.
Daniel Balavoine a vendu près de 20 millions de disques et est de ceux dont la carrière posthume est autant prolifique sinon plus que celle menée de leur vivant. Il est fréquemment diffusé sur les ondes (en 2003, il a été l'artiste le plus diffusé à la radio, en moyenne une fois par heure) et souvent repris à la télévision.
Il jouit encore aujourd'hui d'une grande popularité, en témoignent les ventes de ses principales compilations : L'Essentiel (paru en 1995) vendu à 720 000 exemplaires et l'actuel Balavoine sans frontières (paru en 2005) atteignant les 150 000 copies. Ses actions humanitaires et prises de positions sont unanimement saluées. Cependant très peu d'artistes de la nouvelle génération se réclament de lui musicalement.
C'est l'un des auteurs compositeurs disparu qui génère le plus de droits d'auteur en France.[réf. nécessaire]
Récompenses et distinctions
- 1979 : Prix Raoul-Breton pour Face amour / Face amère
- 1982 : Prix Diamant de la chanson française pour Vendeurs de larmes
- 1985 : Prix SOS Racisme pour la chanson L'Aziza
- 1986 : Victoire de la musique de l'album de l'année pour Sauver l'amour (à titre posthume)
- 2005 : 19e lors de l'émission Le Plus Grand Français de tous les temps
- 5 disques d'or et 2 d'argent lui ont également été remis lors de sa carrière.
Bibliographie
- 1986 : Tout sur Balavoine, Philippe Deboissy, Hyperstar Biographie
- 1986 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Éditions Poésie et Chanson
- 1987 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Éditions Le Club des Stars (réédition)
- 1987 : Balavoine, Geneviève Beauvarlet, Éditions France Loisirs (réédition)
- 1987 : La légende Balavoine, Philippe Deboissy, Hyperstar Biographie
- 1995 : Balavoine, Gilles Verlant, Éditions Albin Michel
- 2001 : De la scène au Sahel, Franck Stromme, Éditions Kiron-Éditions du Félin
- 2001 : L'ascension de l'apprenti-chanteur, Thierry Rouault, Juke Box Magazine (no 173)
- 2002 : Balavoine, Gilles Verlant, Éditions Albin Michel (réédition)
- 2006 : Le roman de Daniel Balavoine, Didier Varrod, Éditions Fayard
- 2006 : Il était une fois... Daniel Balavoine, Fabien Lecoeuvre, Éditions de la Lagune
- 2011 : Balavoine parmi nous, Fabien Lecoeuvre, Éditions du Rocher
- 2012 : L'inoubliable, Thierry Rouault, Éditions Camion Blanc
Notes et références
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de l'association Daniel Balavoine
Top Titres

Le Chanteur

L'Aziza

Mon Fils Ma Bataille

Tous Les Cris Les S.O.S.

Je Ne Suis Pas Un Héros

Vivre Ou Survivre

La Vie Ne M'Apprend Rien

Sauver l'amour

Dieu Que C'Est Beau

Quand On Arrive En Ville - remastered
Top Albums


